Pourquoi un fil rouge ?

Bienvenue sur Le Fil Rouge, lettre d’actualité initiée par les communistes de l’Université Paris-Saclay.
Bien sûr, les contraintes sanitaires et leurs conséquences sociales sont à l’origine de cette initiative, mais ce media ne s’arrêtera pas avec elles.

A partir de cette lettre vous pouvez réagir aux articles qu’elle contient ou intervenir sur d’autres sujets d’intérêt public.
En vérité, le contenu du site internet qui héberge ces articles appartiendra donc à tous ceux qui le feront.
Ce sera un outil pour le débat et l’action autour des enjeux actuels de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais aussi des enjeux de société.
Ce choix subjectif ne limitera pas pour autant les sujets abordables.

Alors, à bientôt de vous lire.

Fil rouge n°32

Coupes budgétaires : le sacrifice de la recherche et l’enseignement supérieur public

Communiqué du PCF du 11 mars 2025

Le 11 mars, jour du CNESER budgétaire, le monde académique se mobilise à l’appel de l’intersyndicale. Les communistes réaffirment avec force la nécessité d’une loi de finances rectificative afin de renforcer l’enseignement supérieur, la recherche publique et, plus largement, l’ensemble des services publics.

Le budget 2025 de l’enseignement supérieur et de la recherche français est catastrophique. La loi de finance adoptée par 49.3 le 6 février dernier a accompli le tour de force d’être pire que le projet du gouvernement Barnier.

La mission interministérielle de l’enseignement supérieur et de la recherche perd plus de 900 millions par rapport à 2024.

Face à l'obscurantisme de l'extrême droite, le PCF se tient aux côtés des scientifiques

Communiqué du PCF du 7 mars 2025.

À peine arrivé au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques pour censurer la science. L’ampleur des projets qui ne seront plus financés par le gouvernement américain témoignent d’une offensive historique et gravissime.

Le  « département de l’efficacité gouvernementale » (DOGE) dirigé par Elon Musk organise une purge systématique des services publics fédéraux, et particulièrement des organismes de recherche et l’agence météorologique américaine (NOAA) dont la page web ne mentionne plus le CO2. Récemment, Trump et Musk ont contraint la NASA à rompre son soutien technique au 7ème rapport d’évaluation du GIEC, ce qui compromet gravement la préparation dudit rapport. Kate Calvin, la scientifique en chef de la NASA, coprésidente du groupe III du GIEC (en charge de l’atténuation du changement climatique), n’a pas été autorisée à se rendre à la dernière séance plénière du GIEC en Chine.

Ce véritable blitzkrieg contre la science vise au-delà à casser le thermomètre pour continuer d’ignorer les alertes scientifiques sur la dégradation du climat, de l’environnement et des inégalités. Les mots très forts de Valérie Masson-Delmotte sur France Inter sont bien choisis, les Etats-Unis sont « dans un moment orwellien ».

Non à la marche à la guerre, oui à la sécurité collective

Fabien Roussel le 5 mars 2025.

Les propos du président de la République Emmanuel Macron illustrent le vent de panique qui s’est emparé des classes dirigeantes européennes. Celles-ci sont aujourd’hui dans une impasse faute d’avoir pris la moindre initiative diplomatique depuis trois ans.

Il n’est pas trop tard pour garantir la sécurité des peuples d’Europe et la paix sur notre continent !

Mais pour cela, notre pays ne peut pas s’engager dans un fédéralisme européen botté et nucléarisé comme le propose Emmanuel Macron, ni en déclarant « ouvrir le débat stratégique » sur l’extension à l’échelle européenne de la couverture de la force nucléaire française.

Ce n’est pas assurer la paix, c’est prendre le risque d’une confrontation nucléaire en Europe.

Trois ans après l’agression russe, criminelle et injustifiable, contre l’indépendance de l’Ukraine, après un million de victimes, il est évident qu’il n’y aura pas de solution militaire, mais uniquement une solution négociée politique et diplomatique.

Fil rouge n°30

NOUVEAU FRONT POPULAIRE : POUR UNE ALTERNATIVE FACE À L'EXTRÊME DROITE

Texte collectif de 150 chercheurs, universitaires, artistes, journalistes et médecins

Dans un texte collectif, 150 chercheurs, universitaires, artistes, journalistes et médecins appellent à créer un comité de vigilance face à l’extrême droite. « Si nous prenons collectivement la parole, c’est pour nous donner des armes collectivement face aux menaces, aux mensonges et aux contrevérités du RN comme des anciens dirigeants de ce pays », expliquent-ils.

Si nous prenons collectivement la parole, c’est pour nous donner des armes collectivement face aux menaces, aux mensonges et aux contrevérités du RN comme des anciens dirigeants de ce pays (macroniens et « Républicains » en tête).

Si nous défendons la liberté de la recherche, c’est qu’elle est la condition des plus grandes avancées scientifiques et intellectuelles ! La crise du Covid a montré que, si l’on avait fait confiance aux chercheuses et chercheurs de ce pays, les recherches sur le vaccin auraient été bien plus rapidement fructueuses. L’indépendance de la recherche et les libertés académiques ne sont pas des rengaines de privilégié.e.s inutiles ou d’élites universitaires hors-sol : c’est bien nous qui enseignons à toutes et à tous, sans discrimination, c’est bien nous qui ne monnayons jamais notre savoir et nos découvertes, et les offrons au plus grand nombre pour qu’ils soient un bien commun.

Si nous défendons la liberté d’enseigner, c’est parce qu’elle est réellement émancipatrice et citoyenne. Croit-on sérieusement que des uniformes, le Service national universel (SNU) et la sélection à tous les étages (des groupes de niveau à Parcoursup, puis à « Mon Master ») rendront nos enfants meilleurs ? C’est en augmentant le nombre d’enseignants à tous les niveaux de l’enseignement public, c’est en mettant les budgets de l’État à la hauteur des besoins de l’école publique, c’est en améliorant les conditions d’études de tous nos enfants (bâtiments, nombre d’élèves par classe, recrutement…), c’est en rendant réellement gratuite l’éducation que nous verrons la France être l’un des pays où l’on peut s’élever socialement par l’école, où l’on devient un.e citoyen.e clairvoyant.e, curieux.se et informé.e grâce à l’école publique.

Si nous défendons la liberté des artistes et de la presse, c’est qu’il n’y a pas de créativité ou de vérité dictée par un ministère et un gouvernement. Sous aucune dictature, l’art n’a pu se déployer, sauf sous les bannières de la résistance. Sous aucun pouvoir autoritaire ou d’intérêts privés, la presse n’a pu librement enquêter, informer, documenter. Prenant la mesure du danger, les partis de gauche ont trouvé un compromis responsable. Voilà un espoir palpable et enthousiasmant pour obtenir, d’ici un mois seulement, des victoires considérables : transformer le grand mouvement social pour défendre le droit à la retraite en victoire, vivre dignement des salaires et des pensions, droits des femmes, priorité redonnée à l’école publique, liberté de la recherche, pluralisme et indépendance de la presse, transition écologique, lutte contre le réchauffement climatique…

Fil rouge n°29

QUEL SENS DU TRAVAIL À L’UNIVERSITÉ ?

POUR QUEL PROJET DE SOCIÉTÉ ?

RÉUNION-DÉBAT, LUNDI 3 JUIN 2024 – 12h à 14h

Bâtiment 510, Petit Amphi
 AVEC LA PARTICIPATION DE MME HÉLÈNE LANGEVIN
 

Personnels et doctorants 
Venez participer pour faire entendre votre point de vue, témoigner et dialoguer. Venez formuler des suggestions pour l’avenir du travail à l’université.

Le constat : témoignages entendus…

Paroles de BIATSS et ITA
« Une part croissante des personnels sont empêchés de bien faire leur travail du fait des nouvelles contraintes. »

Paroles d’enseignants
« Ceux qui créent et valident la bureaucratie sont parfois des ex-collègues ayant pris des fonctions mais aussi des purs produits d’écoles « d’efficacité managériale » sans prise avec le réel. » « Il faudrait refuser les indicateurs de reporting réducteurs et inappropriés au contexte universitaire… »

Paroles de chercheurs
« En quelques dizaines d’années, le monde de la recherche a été enfermé dans un carcan qui étouffe toute initiative sortant des orientations imposées par des choix politico-économiques. »

Paroles de doctorants et de post-docs
« Les jeunes docteurs doivent trop souvent enchaîner les postes précaires – j’en ai moi-même enchaîné 2. Ceci oblige à déménager souvent et multiplier les sujets de recherche. De jeunes chercheurs talentueux abandonnent. »

Le débat

  • Quelles sont les causes de la situation actuelle à l’université ?
  • Quelles causes profondes sont à l’origine de la perte de sens du travail pour un certain nombre de collègues et des problématiques concrètes rencontrées par chacun dans son travail ? Pourquoi certains ont la sensation d’être obligés de mal travailler ?  Au nom de quoi nous y contraint-on ?
  • Comment comprendre les objectifs de cette politique qui mène au malaise et au sentiment d’inefficacité largement partagés dans le monde de l’ESR ?
  • Quelles propositions pour l’avenir de l’université ? Au service de quelle société ?

Fil rouge 29

Élections européennes
Ne pas céder aux sirènes de l’extrême droite !

           

Le Rassemblement National se présente proche des classes populaires dont les impôts seraient absorbés par les fraudeurs et profiteurs que seraient les chômeurs et immigrés. Refusons ces idées nauséabondes à travers quelques exemples dans la perspective des élections européennes.

Les politiques d’austérité en France et en Europe depuis la crise de 2008 ont frappé de plein fouet les classes moyennes et populaires : gels de salaires, précarité ou chômage, le secteur financier pendant ce temps massivement renfloué par l’argent public a retrouvé la santé et les moyens de servir ses actionnaires. S’ajoutent à cela la désertification des campagnes et le renoncement aux services publics qui contribuent au sentiment d’abandon d’une partie de la population. Ceci a alimenté une musique identitaire et nationaliste favorable au RN incitant au rejet de l’immigré ou du privé d’emploi, présents soi-disant pour profiter d’allocations. En réalité ? La propagande contre les immigrés sert à masquer la domination de classe. Elle cache le responsable de l’évolution catastrophique, barbare, inhumaine de la société : le grand patronat.

Budgets et fraudes sociales : quelques chiffres

Remettons les choses en perspective : oui, la fraude sociale existe, mais elle est des centaines de fois plus faible que la fraude pratiquée par les grandes sociétés ou les grandes fortunes.