Mardi 8 avril 2025 – rencontre-débat avec Francis Wurtz, ancien député européen PCF

Guerre ou Paix. Quel rôle pour l’Europe ?

STOP À LA FUITE EN AVANT CAPITALISTE ET GUERRIÈRE

IUT D’ORSAY (13 Av. des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette)

Questionnaire distribué au CESFO

Voir le questionnaire complet : Le PCF pense que… Et vous ?

Réunion-débat - 3 juin 2024

Thème : Quel sens du travail à l’Université ? Pour quel projet de société ?

L’objectif de la réunion est un échange entre collègues et ex-collègues de l’université Paris-Saclay autour du travail à l’université : comment en changer le contenu, les missions, l’organisation ?

Résumé des interventions (par des personnels BIASS, des enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs)

  • Le travail universitaire et scientifique est piloté par une administration ministérielle complètement ignorante de la réalité fine du travail
  • La liberté pédagogique à l’université a tendance à se réduire. L’approche par compétences est prônée en haut lieu et mise en opposition avec l’acquisition de savoirs, de connaissances. Le financement par projets est facteur de perte de temps et d’efficacité. Le recrutement de BIASS est devenu difficile à cause des salaires bas et des carrières avec peu de perspectives. Le développement des formations privées est très important. Elles se prétendent de façon perverse de qualité car très coûteuses pour l’étudiant.
  • La position de CDD ne permet pas la projection du jeune sur le long terme, d’où démissions et travail collectif entravé.                                                               Selon celui qui exerce la fonction hiérarchique supérieure, il peut y avoir souffrance au travail allant jusqu’à la démission ou, au contraire, climat de confiance si de l’autonomie est laissée.
  • La production scientifique est entravée par la bureaucratie ministérielle et le manque de confiance. Le PDG du CNRS est un adepte de la concurrence et des dogmes du marché. La tutelle administrative sur le travail du chercheur est d’une lourdeur incroyable.
  • La baisse de l’interaction entre collègues du fait de la pression exercée pour l’obtention de résultats immédiats fait souffrir et est inefficace.
  • Un directeur gestionnaire d’un établissement est confronté aux insuffisances salariales des agents. On lui demande de toujours faire mieux avec moins de moyens. Les réformes permanentes imposées d’en haut empêchent de s’appuyer sur un socle stable. Inquiétude sur le développement très fort de l’enseignement supérieur privé, particulièrement en Ile de France. Parallèle avec la situation de l’hôpital où le public est dans une situation dramatique. Les citoyens y semblent plus sensibles
  • Epuisement des collègues. Perte de postes dans le cadre de fusion de laboratoires. L’accès à l’éducation est aussi vital que celui à la santé.
  • La recherche a besoin de technologies. La désindustrialisation, la dévalorisation des métiers techniques ont des effets catastrophiques pour la recherche.
  • Le libéralisme depuis 40 ans touche tous les secteurs de la société L’appel à la responsabilité de l’individu, la mise en concurrence des individus, des laboratoires relèvent de ce libéralisme. Pour former les jeunes, on fait appel à leur esprit d’entreprise mais pas à l’intérêt du travail d’équipe. Il y a une bataille culturelle à mener de notre côté. L’innovation est un plus. Mais ce n’est pas le rôle de nos laboratoires qui doivent produire des connaissances …susceptibles ultérieurement de donner naissance à des innovations.
  • Intervenons en direction de la société hors le milieu de la recherche pour faire connaître l’intérêt du développement de cette dernière pour la société dans son ensemble.
  • A l’intérieur du milieu scientifique, animons la résistance collective, demandons d’en finir avec l’ANR,le crédit Impôt recherche, les agences de programmes Regagnons sur l’intérêt du débat politique sur le lieu de travail pour changer le travail et la société.